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Source : https://docs.google.com/document/d/1eO7KAOCJ8p2dbzUbYRHaNZ73ub-XQjzKv7BX9D4vHdw/edit?tab=t.0
Du temps où les loups vivaient dans le vent,
Courait Lalin, une louve au pelage blanc.
Chassant pour les siens au coeur de l’hivers,
Elle veillait sur eux, les protégeant de la misère.
Une nuit, revenant des forêts moribondes,
Elle vit haut dans le ciel sa mère gironde.
Un murmure discret, un appel pressant :
L’heure était venue de rejoindre l’Ansent.
Mais hélas, son cœur fut bientôt enchaîné
À un sitadens au charme empoisonné.
Abusant de la bienveillance de son amante,
il perça le secret de son âme flamboyante.
Guidé par l’appât de la gloire et du sang,
Il trouva le sentier des loups innocents.
Les anciens, les petits, nul ne fut épargné,
Sous sa lame cruelle, leurs vies furent achevées.
Lalin, consumée par une colère sans fin,
Se fit l’ombre vengeresse de cet assassin.
L’homme, terrifié, dilapida tous ses biens,
Mais rien ne peut protéger des crocs d’airains.
Une nuit, revenant des forêts moribondes,
Elle vit haut dans le ciel sa mère gironde.
Sous l’éclat de la lune, elle frappa,
Et l’ombre du traître, enfin, s’effaça.